Qualité de l'eau

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Pour la CILE, approvisionner 24 communes de la Province de Liège en eau, c’est garantir une ressource de qualité à près de 565.000 usagers, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en toutes circonstances.

Par ses prélèvements et ses analyses réguliers tout au long de la filière de production et de distribution, le laboratoire fait de l’eau potable le produit alimentaire le plus contrôlé et le mieux tracé.

Conseils et infos

Questions fréquentes

L’eau de distribution a parfois un aspect jaunâtre, brunâtre ou même rougeâtre. Est-ce dangereux ?

Bien que toutes les eaux produites par la CILE aient, à l’origine, une très faible teneur en fer et manganèse, les conduites en acier ou en fonte peuvent subir une corrosion et produire de la rouille. Les dépôts de fer et de manganèse peuvent être remis en mouvement lorsque la vitesse de l’eau dans les tuyaux change de manière importante ou que l'eau y circule en sens contraire au sens habituel. Dans ce cas, l’eau prend une coloration allant du jaune paille au rouge brique suivant l’importance du problème.

La formation de rouille et les dépôts de fer et de manganèse sont les plus marqués dans les conduites où la vitesse de l’eau est plus faible, en particulier aux extrémités des réseaux. C’est là que la coloration rouge-brune apparaît le plus souvent.

Il en est de même dans les tuyauteries de votre maison. Après une longue période d’absence, la première eau sortant du robinet peut avoir une coloration rouge-brune dans des conduites en acier, qu’il soit galvanisé ou non. Cette coloration disparaît généralement dès que les conduites sont rincées.

Sans être nuisible pour la santé, cette coloration entraîne un inconfort évident.

Si ce phénomène se répète trop fréquemment ou que vous avez un doute, vérifiez que cette coloration est déjà présente au robinet situé juste après votre compteur d’eau et contactez-nous. Ensemble nous analyserons le problème.

Par contre, si ce phénomène n’est présent que sur votre installation privée, ceci traduit vraisemblablement un problème de corrosion de celle-ci. Il vous est alors conseillé de prendre contact avec votre entrepreneur pour faire un diagnostic et envisager les solutions possibles.

Que dois-je savoir si je souhaite l'installation d'un système d'adoucissement d'eau ?

Avant toute chose, nous souhaitons attirer votre attention sur le fait que l’eau du robinet est une eau qui ne nécessite aucun traitement pour pouvoir être consommée.

La dureté de l'eau reflète en fait la teneur en Calcium et Magnésium de l'eau, éléments ô combien importants dans notre régime alimentaire. Plus d'informations sur la page concernant le calcaire dans l'eau.

Si la mise en place d’un adoucisseur d’eau vous semble néanmoins intéressante, nous vous invitons à consulter au préalable le livret « quelques conseils pour l’utilisation optimale de votre adoucisseur d’eau » édité par la société AQUAWAL et la Région Wallonne. Celui-ci est également disponible sur simple demande auprès de notre laboratoire au 04/367.85.95 ou sur labo@cile.be.

Dans ce livret, vous trouverez de nombreux conseils relatifs à l’installation et à l’utilisation de ce type de dispositif.

Enfin, ainsi que le rappelle AQUAWAL, sachez que seuls une surveillance et un entretien réguliers sont garants à la fois de l’efficacité de ce type de dispositif et du maintien d’une bonne qualité de l’eau adoucie.

L’installation d’un adoucisseur doit cependant être totalement proscrit si vos conduites intérieures sont en plomb.

L’installation sur des conduites en acier galvanisé doit être réalisée avec précaution et ce d’autant plus si votre installation présente des signes de corrosion.

Dans tous les cas, la mise en service d’un adoucisseur ne doit pas être réalisée sur des conduites métalliques neuves.  Il est nécessaire d’attendre à minima six mois pour qu’une couche de protection limitant les phénomènes de corrosion s’installe. 
 

Légionelles et légionellose (maladie du légionnaire) : comment s'en prémunir ?

Les légionelles sont des bactéries d’origine hydrique qui, si elles n’apparaissent qu’isolées en milieu naturel, peuvent être dénombrées en des quantités considérables dans les systèmes humides créés par l’homme si les diverses conditions favorables à leur développement sont rencontrées.

Une température entre 25 et 45 °C et un pH neutre ou légèrement acide sont des conditions optimales à leur prolifération. De plus, dans les canalisations, la présence de zones d’incrustation, de sels ferreux, de caoutchouc, de silicone, de matières plastiques et de biofilm sont des facteurs favorables à la croissance des légionelles. Mais le facteur prépondérant de son développement dans les installations de distribution d’eau est sans aucun doute la stagnation de l’eau dans la zone de température précitée.

La légionellose est une maladie pulmonaire et se contracte par inhalation d’un aérosol infecté de légionelles et dont les gouttelettes ont un diamètre inférieur à 5 µm. Le fait que l’on puisse assister à une épidémie de légionellose est lié à l’existence d’une source infectieuse commune et non à une transmission par l’homme. Il s’agit donc d’une pathologie infectieuse et non contagieuse. En outre, de par son mode d’infection, le fait de boire de l’eau contenant des légionelles ne constitue aucun risque.

Afin de se prémunir contre les problèmes de légionellose, il est nécessaire :

  • de limiter au maximum les circuits climatiseurs ou humidificateurs mal gérés,
  • de supprimer les « bras morts » (une canalisation où l’eau stagne pendant une certaine période),
  • de veiller au bon fonctionnement et à l’hygiène de toutes les installations contenant de l’eau.

En cas d’utilisation d’une installation saisonnière, procéder à la désinfection et au rinçage complet du réseau intérieur avant utilisation. Les zones à risques sont tous les circuits de distribution d’eau chaude où un aérosol est susceptible d’être formé tels que douches, tours de refroidissement, humidificateurs, climatisation, jacuzzi, circuits avec recyclage d’eau, fontaines, …mais aussi les inhalateurs ou brumisateurs contenant de l’eau stagnante. Les facteurs déterminants sont la température (toujours inférieure à 55-60 °C), la stagnation (présence de tuyaux non utilisés mais remplis d’eau), une corrosion importante, une prolifération d’autres micro-organismes et la formation d’aérosol.

Même si certains matériaux sont plus à même de favoriser la formation d’un biofilm, c'est-à-dire un dépôt organique sur les parois, (et donc la présence de bactéries), on peut retrouver des légionelles dans n’importe quel type de tuyauterie, conduits zingués, tuyauteries en cuivre ou en matières synthétiques, que l’installation soit récente ou non, qu’un système de filtration ou d’adoucissement soit présent ou non. Cependant, dans les conditions de vie normales (habitations privées habitées en permanence), le risque est non significatif.

Si vous désirez obtenir plus d'information et réaliser un audit du risque légionelle de votre installation vous pouvez contacter nos services.

Comment peut-on être certain qu’il n’y a pas de bactéries dans l’eau de distribution ? Les recherche-t-on toutes ?

L’eau de distribution distribuée par la CILE est traitée par adjonction de chlore afin d’éliminer les bactéries présentes. Ce chlore est injecté dans un léger excès permettant de garantir la qualité bactériologique de l’eau au cours de son cheminement dans le réseau et ce, jusqu’à votre robinet.

L’eau de distribution est, en outre, l'un des produits alimentaires les plus contrôlés. Notre laboratoire effectue, dans les communes associées à la CILE, plus de 12.000 analyses bactériologiques par an afin de couvrir l’ensemble du réseau.

Rechercher systématiquement tous les germes pathogènes n’est cependant pas réalisable. 

Nous travaillons par conséquent de façon méthodique : nous recherchons certains types de bactéries que l’on appelle indicateurs de pollution. Leur absence confirme l’absence d’autres espèces plus difficilement décelables. Ces bactéries sont faciles à détecter. Ainsi, lorsqu’on en retrouve dans l’eau, c’est le signe d’une possible contamination bactérienne nécessitant une action rapide.

L’eau est une denrée alimentaire comme une autre. Lors de son passage dans les canalisations d’une installation domestique, la bonne qualité de l’eau provenant du réseau de distribution d’eau peut être dégradée. Voici donc quelques recommandations afin de maintenir cette bonne qualité :

  • Un vieillissement de l'eau peut être à l’origine d’une détérioration de sa qualité => après une absence de quelques jours, laisser couler l’eau avant de la consommer (élimination de l’eau stagnante dans les canalisations) ;
  • S’assurer que le contenant est propre => vidanger le système de canalisations internes 1 à 2 fois l’année (réservoir, système de production d’eau chaude, …) ;
  • Garder en dessous de la température de conservation => ne pas consommer de l’eau qui a été réchauffée ;
  • Éviter les contaminations croisées => installer un dispositif anti-retour en tête d’installation, vérifier les appareils utilisant de l’eau afin qu’ils n’autorisent aucun retour d’eau, ne pas avoir de connexion physique du circuit de distribution d’eau potable avec une source d’eau alternative ;
  • Employer les bons matériaux suivant l’application => éliminer la corrosion par effet pile (dû à la succession de différents matériaux sur les canalisations tels que cuivre suivi de galvanisé). Les équipements et accessoires doivent respecter les impératifs de santé (adoucisseur, filtre, …) ;
  • Observer les règles de conservation => éliminer les « bras morts » (canalisation où l’eau stagne pendant une certaine période), bypasser les appareils non utilisés et donc non ou mal entretenus, éviter la stagnation dans les points bas ou les zones chaudes.

Comment chacun peut-il contribuer à la protection des ressources en eau ?

Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Il en va de même en ce qui concerne la protection des ressources en eau. Chacun peut donc, à son niveau, veiller à rejeter moins de substances polluantes dans l’environnement et contribuer ainsi à la protection des eaux souterraines et de surface. En effet, ce sont bien ces ressources qui sont utilisées pour produire l’eau que vous buvez. Voici quelques exemples de consignes à respecter : 

  • Prenez des précautions avec les combustibles et les huiles minérales 
    Faites régulièrement contrôler vos réservoirs à combustibles. En cas de fuite, ceux-ci pourraient percoler dans le sous-sol et contaminer les eaux. Récoltez les huiles usagées et apportez-les au parc à conteneurs ou à la collecte sélective.
  • Utilisez à bon escient les produits de nettoyage et de lessive 
    N’employez pas plus de détergents qu’il n’en faut. Il existe des produits biodégradables pour la plupart des tâches d’entretien. Ne lavez pas votre trottoir à grand renfort d’eau de Javel : elle formera des composés chlorés nocifs qui s’infiltreront dans le sol.
  • Ne jetez pas les solvants nocifs
    Pour le nettoyage de l’outillage, du matériel de peinture, des surfaces grasses, etc., on utilise souvent des solvants dangereux. N’en utilisez que le strict minimum ou préférez leur des produits plus respectueux de l’environnement. Si vous utilisez des solvants, apportez les résidus à la collecte sélective. 
  • Attention aux médicaments et cosmétiques 
    N’en abusez pas. Leurs résidus aboutiraient dans l’eau par les voies naturelles et la lessive. 
  • Luttez de manière écologique contre la vermine 
    L’usage inapproprié de pesticides constitue une source importante de pollution des eaux que l’on peut aisément éviter. Il existe une multitude de combinaisons naturelles de plantes qui permettent d'écarter la vermine du jardin. Par exemple, la sauge, le romarin, le thym, la menthe, les aiguilles de pin, les écorces de bois ou du sable rugueux écartent les limaces. Les tagettes repoussent les anguillules et les nielles et protègent le chou et les concombres. L’ail planté entre les fraises, près des rosiers ou sous les arbres fruitiers les protège des insectes nuisibles ainsi que des champignons et repousse les taupes. Les oignons protègent les carottes. La lavande et le persil protègent les roses contre les pucerons. Et si cela ne suffit pas, les asperger d’extrait d’orties ou de tabac en viendra à bout.